Le café est-il bon pour la santé ?

Le café est-il bon pour la santé ?
July 30, 2021
Comprendre le rapport entre stimulants et énergie vitale

 

Réveil dur, petit coup de mou de l’après-midi, besoin de travailler un peu plus efficacement, envie d’être en forme pour bien s’occuper des enfants, déprime passagère… Ce sont autant de situations où le café est devenu le réflexe pour beaucoup. Certes, sur le moment, la sensation d’un regain d’énergie est agréable.

 

Je vais être très directe dès le début de cet article : j’écris avec l’objectif de vous permettre de comprendre comment le café et les autres stimulants viennent en réalité voler votre énergie. Si vous vous êtes levé ce matin en étant convaincu que le café vous est nécessaire pour passer la journée, j’espère de tout cœur que vous vous coucherez ce soir avec la détermination de cultiver plutôt une énergie authentique et stable, sur laquelle vous pouvez compter pour déployer toute votre productivité, votre créativité et votre joie de vivre. Cela vous parle ? Merveilleux. Débranchez donc votre cafetière !

 

Je vais donc donner quelques clefs essentielles de la gestion de votre énergie vitale car si vous ne faites que débrancher votre cafetière mais que rien d’autre ne change, vous allez vite être tenté de la remettre en route.

 

J’aimerais que vous mettiez de côté pendant le temps de lecture de cet article tout ce que vous avez entendu sur les vertus antioxydants et d’autres actions soi-disant bénéfiques du café sur certains organes. Arrêtons un instant d’isoler des composants d’une boisson ou d’un aliment pour ensuite attribuer un bienfait à la substance entière. Nous devons ici nous rattacher au principe fondamental de l’énergie vitale et comprendre l’effet néfaste des stimulants pour celle-ci. Aucun bénéfice d’un composant isolé ne justifie la consommation d’une boisson qui vient perturber cet équilibre fragile et précieux, aussi agréable que soient les effets de sa consommation sur le moment.

 

L’énergie vitale n’a rien d’un principe ésotérique. C’est simplement ce qui différencie un corps vivant d’un corps mort. Mais, elle a la pernicieuse particularité d’être variable, et celui qui ne sait pas influencer favorablement ces variations sera voué à les subir, ce qui peut signifier pour certaines constitutions fragiles une existence misérable sous le poids de la fatigue chronique.

 

L’énergie vitale est un principe très cher à la naturopathie. Nous ne considérons pas la santé en termes d’absence de diagnostic de maladie, nous nous intéressons plutôt au niveau d’énergie vitale. C’est le fameux « état du terrain ».

 

La mauvaise nouvelle c’est donc que notre énergie vitale fluctue. Elle nous quitte par un certain nombre de fuites énergétiques : l’alimentation inappropriée, le stress, les relations toxiques, la pollution électromagnétique etc. et parfois elle peut s’en aller au point de nous laisser avec un sentiment de faiblesse qui nous semble insurmontable. Il est tentant alors d’avoir recours à un stimulant pour avoir l’impression de retrouver des forces.

 

La bonne nouvelle c’est que nous pouvons apprendre à mieux la préserver, et ne plus subir les chutes drastiques. Elle restera toujours fluctuante par nature mais une personne avec une bonne énergie vitale sait compter sur sa récupération plus entière, sur un sommeil réparateur et sur le retour rapide d’une vraie énergie.

 

Cette préservation de l’énergie vitale passe par la compréhension de sa nature.

 

Le grand hygiéniste Désiré Mérien nous apprend que l’énergie vitale est consacrée à deux grandes fonctions distinctes dans notre organisme : la fonction de nutrition et la fonction de relation. La fonction de nutrition est, comme son nom l’indique, plus interne. Il concerne tous les processus physiologiques qui tendent à nourrir nos cellules, ainsi qu’à éliminer leurs déchets métaboliques. Quant à la fonction de relation, il s’agit de tout ce qui nous permet de nous relier au monde extérieur, le mouvement de nos muscles, le travail cérébral de réflexion et de communication.

 

Alors, question essentielle : si votre énergie vitale est réduite, quelle fonction sera la priorité pour votre organisme ? Nutrition ou relation ?

 

Bien sûr ! Nutrition !

 

Si l’on n’a pas assez de confiture pour généreusement tartiner toute la tartine, plutôt que de l’étaler très finement partout, notre corps préfère privilégier la partie le plus nécessiteuse de notre tartine métaphorique, la fonction nutrition. Ce n’est pas très grave pour lui si pendant quelques temps il ne peut pas se mouvoir très vite ni réfléchir très clairement, ce qui revient pour nous à être productifs et efficaces. En revanche, si nos cellules ne sont pas bien nourries et oxygénées, si nos déchets métaboliques ne sont pas bien évacués, alors il devient compliqué de vivre sainement.

 

Et deuxième question : lorsque notre corps se trouve contraint de faire ce choix de privilégier la fonction nutrition, comment va-t-il nous le signaler et nous demander notre complicité ?

 

Par la sensation de fatigue !

 

Et c’est là que ça cloche. Dans nos sociétés où la productivité et l’efficacité sont survalorisées, la fatigue est mal vue. Nous acceptons difficilement d’écouter notre besoin de repos lorsque nous sommes sous pression, que ce soit une pression extérieure ou celle que nous appliquons à nous-mêmes. Et hop alors, un petit café et ça repart….

 

Ce faisant nous obligeons notre corps à étaler très finement la confiture. Si finement souvent que la préservation de la fonction de relation est délétère pour la fonction de nutrition. Le travail continue, les responsabilités sont assumées mais qu’en est-il de votre responsabilité envers vous-même ? Qu’en est-il de l’efficacité de la nutrition de vos cellules et de l’élimination des toxines ? Notre énergie est dissipée.

 

Je n’entends pas dire que nous devons tous retourner au lit au lieu d’aller travailler. Je voudrais suggérer un retour à une plus grande cohérence, où notre énergie ne fuit pas de tous les côtés pour nous laisser dans une dépendance aux stimulants.

 

Et vous ? Quelles sont vos fuites énergétiques ? Comment pourriez-vous les refermer ?

 

Qui sont les personnes dans votre vie qui vous prennent plus d’énergie qu’elles ne vous rendent ? Quelles sont les activités qui vous maintiennent dans un état de stress énergivore ? Quelle importance accordez-vous au sommeil, aux temps de ressourcement dans la nature, à votre vie intérieure ?

 

Notre alimentation est aussi d’une grande influence sur notre niveau d’énergie vitale. Rappelons-nous que celle-ci a pour objectif de nous nourrir et nous apporter de l’énergie. Cependant, et souvent pour faire face à d’autres fuites énergétiques comme le stress, nous lui accordons d’autres missions : celle de nous réconforter, celle de nous combler émotionnellement, celle de nous apporter toujours plus de saveurs et sensations toujours plus fortes les unes que les autres, celle de nous donner l’impression de vraiment exister le temps d’un repas.

 

La première chose à faire pour nous assurer que notre alimentation nous donne de l’énergie au lieu de nous en retirer est de revenir à une certaine frugalité. Retrouver la ration qui nous permet d’être efficace, et ne pas manger au-delà de celle-ci.

 

Nous pouvons aussi éviter les combinaisons alimentaires qui fatiguent notre système digestif et gaspillent notre énergie, en revenant à une alimentation simple, basée sur des combinaisons qui optimisent le travail de nos enzymes digestives au lieu de les compromettre.

 

Et enfin, injectons du vivant dans notre alimentation ! Des assiettes colorées, à base de fruits et légumes frais et crus ou préparés en douceur, voilà la base d’une alimentation vivante, source d’énergie et non de fatigue.

 

Parfois, à l’issue de nombreuses années de mauvais choix alimentaires et de style de vie inapproprié, les réserves d’énergie vitale sont tellement basses que de simples améliorations ne suffiront pas pour la faire grandir à nouveau. Dans ce cas la première chose à faire est de conserver la capitale restante par des périodes de repos total : repos mental, repos physique, et repos digestif. Le jeûne est la pratique qui permet un repos ultime. À condition de l’amener en douceur, en s’appuyant sur des connaissances solides. Bien malheureusement, le jeûne tel qu’il est pratiqué par le plus grand nombre aujourd’hui constitue le plus souvent une nouvelle violence faite au corps, une nouvelle épreuve à surmonter. En revanche, bien amené, il constitue au contraire la pratique la plus reposante qui soit et qui permet de sortir le plus efficacement possible du cycle infernal « fatigue-stimulant-fatigue plus grande-stimulant plus fort », et reconstituer de vraies grandes réserves d’énergie vitale.

 

Voilà. Je pose ça là, comme on dit.

 

 

 

 

 

 

 

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